L’art de J-Philippe est un antidote à l’art contemporain.
Le risque que prend le critique d’art, ressemble à celui du cinéaste créant un film à partir d’un roman : celui d’être très loin de l’original.
Beaucoup de critiques d’art aujourd’hui s’efforcent en réalité de comprendre et d’interpréter ’le Pourquoi’ des œuvres qui ne sont plus tout à fait si contemporaines qu’elles devraient être. Dans de nombreux cas, ils sont pourtant ceux qui les étudient et ont à écrire à leur sujet.
Le lieu commun occidental dans lequel les artistes et les critiques d’art se retrouvent eux-mêmes, les pousse à se concentrer principalement sur des œuvres qui se rebellent contre le totalitarisme politique, même si la qualité de ces œuvres n’est pas particulièrement digne de faire parler d’elle.
En conséquence, beaucoup d’artistes ont perdu leur capacité d’exprimer la réalité spirituelle de leur société, ce qui était le cachet propre des formes d’art précédentes.
Pour moi, l’art de J-Philippe est un antidote contre la frénésie apparue brusquement autour de l’art contemporain atteignant des prix aguichants et trop souvent surévalués pour beaucoup de ces pièces plutôt médiocres.
Toutes les peintures de cette exposition sont montées sur des cadres sculptés et spécialement conçus par J-Philippe lui-même. Ainsi, J-Philippe montre sa capacité à trouver un parfait équilibre entre complexité et simplicité, en dévoilant une profonde compréhension de la nature humaine : amour, passion et compassion.
Le défi le plus grand pour un artiste reste de trouver sa propre voix dans un océan de millions, voire de milliards d’autres voix.
Chacun peut avoir besoin d’un modèle à suivre. On est inspiré et influencé par d’autres. Mais en fin de compte, on doit trouver et chanter sa propre note. Ici, J-Philippe a trouvé la sienne toute personnelle.
Daniel Komala
Président de One East Asia